L’industrie 4.0 et la transition vers une industrie verte : mythe ou réalité ?

Publié le 23/06/2025, par Salon Industrie 41, dans L’industrie 4.0 et la transition vers une industrie verte

L’industrie 4.0 et la transition vers une industrie verte : mythe ou réalité ?

À l’heure où les enjeux environnementaux deviennent cruciaux, l’industrie est appelée à se réinventer. L’avènement de l’industrie 4.0, avec ses technologies intelligentes et interconnectées, est souvent présenté comme un levier vers une industrie plus durable. Mais cette promesse est-elle réellement tenue ? La transition vers une industrie verte est-elle un objectif atteignable ou une simple utopie technologique ?

Des technologies au service de la durabilité

L’industrie 4.0 repose sur des outils tels que l’Internet des objets (IoT), le big data, l’intelligence artificielle et les systèmes cyber-physiques. Ces technologies permettent de surveiller en temps réel les consommations d’énergie, d’eau ou de matières premières, et d’optimiser les processus pour réduire les gaspillages.

Les jumeaux numériques, par exemple, permettent de simuler des lignes de production et d’anticiper les impacts environnementaux avant même leur mise en œuvre. La maintenance prédictive limite les arrêts machines et prolonge la durée de vie des équipements. En théorie, tout cela conduit à une production plus propre et plus efficiente.

Des limites à ne pas ignorer

Cependant, cette transition n’est pas automatique. Les investissements nécessaires sont lourds, et toutes les entreprises, en particulier les PME, ne peuvent pas facilement y accéder. Par ailleurs, la production et l’utilisation de certaines technologies elles-mêmes (serveurs, capteurs, data centers) génèrent une empreinte carbone non négligeable.

Autre défi : l’effet rebond. L’optimisation des coûts et de la production peut parfois entraîner une surproduction ou une consommation accrue, annulant une partie des gains écologiques.

Entre espoir et pragmatisme

En somme, l’industrie 4.0 offre bel et bien des outils puissants pour tendre vers une industrie plus verte. Mais elle ne garantit pas, à elle seule, une transition écologique. Celle-ci dépendra surtout de la volonté stratégique des entreprises, du cadre réglementaire, et d’une conception responsable de l’innovation.